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11 décembre 2020 5 11 /12 /décembre /2020 03:22

Les allemands ne sont pas les seuls à considérer que nos mesures anti-covid sont absurdes.

Nous sommes assez nombreux dans ce cas.

Et pour arriver à ce constat, proposer d’autres mesures, il suffit de faire appel à la logique et à la cohérence.

 

Si l’on veut réduire la densité, pour une même quantité, il faut augmenter l’espace, pas le réduire. Il en va de même pour la durée, si l’on veut accroitre la fluidité, il faut prolonger et non raccourcir.

 

Chacun a pu constater, lors de l’instauration du couvre-feu, que dans les heures précédant la fermeture, les voyageurs étaient beaucoup plus nombreux dans les transports en commun. Habitant devant un arrêt de bus, je les voyais tous bondés, certains ne s’arrêtant même pas, incapables d’accueillir un seul passager supplémentaire. Ceux-ci étant tassés à un point tel qu’aucune distanciation n’était plus possible. En contrepartie, dès l’heure du couvre-feu, tous les bus étaient vides, ou ne transportaient qu’un ou deux voyageurs.

 

Pour les commerces et, en particulier les bars et restaurants, les fermer consiste à réduire l’espace d’alimentation disponible. La conséquence en est la constitution de queues, là aussi denses et sans distanciation, devant les établissements de vente à emporter. Les trottoirs étant submergés, le passage supposant de traverser une foule, d’une densité jamais rencontrée auparavant.

 

Une bonne analyse dessine toujours une solution.

 

Et celle-ci se trouve à l’inverse des mesures prises. Il faut augmenter les espaces et prolonger les horaires. Permettre aux commerces, aux activités, aux salles de sports, d’ouvrir 24 heures sur 24.

Et limiter le nombre de participants, de clients présents au même moment.

Réduire la fréquentation pour permettre la distanciation est logique. Fermer les établissements au sein desquels la promiscuité est la règle pourrait l’être aussi. Prendre ces deux mesures en même temps n’est pas cohérent. Il s’agit de l’application de deux logiques contradictoires.

De telles mesures, outre qu’elles remettraient au travail de nombreuses personnes, pourraient permettre de créer des emplois, personne ne pouvant travailler jour et nuit sans interruption.

 

Pourquoi de telles mesures ont-elles été prises, alors que cette incohérence saute aux yeux de beaucoup de nos concitoyens n’ayant pas suivi les hautes études des dirigeants ?

 

La raison en est simple. C’est par défiance envers la population et une conséquence de la « politique-spectacle » au sein de laquelle nous vivons. En effet, les mesures proposées ne pourraient être efficace qu’à condition que la plupart de nos concitoyens fassent preuve de civisme et appliquent les mesures. Il serait impossible aux forces de l’ordre d’en contrôler l’application 24 heures sur 24. Et les dirigeants se méfient de la population. C’est, de leur part une réaction naturelle, sachant qu’ils sont conscients de la faible, voire l’absence, d’efficacité des mesures prises. Mais ceci est largement amplifié, voir exacerbé par les medias. En effet, ceux-ci ne relaient jamais l’histoire des 99% de la population, justement sans histoire, qui respecte la règle. Par contre, les quelques cas, voire le cas unique, ou celle-ci est violée, fait la Une de la presse, est relayée jusqu’à la nausée par tous les medias, faisant de la surenchère, dans leur course à l’audience. Et aux recettes publicitaires qui en dépendent.

 

Contrairement à ce qui est prétendu, professé, prôné, la confiance ne se gagne pas par le mérite. Elle s’obtient par une relation d’échange équilibré. Nous faisons confiance à ceux qui nous font confiance, qui le manifestent par leur comportement. Nous nous défions naturellement de ceux qui ne nous font pas confiance, qui manifestent de la suspicion, qui veulent tout surveiller et contrôler..

 

En conclusion, nous dirons que des mesures efficaces pourraient être prises, à l’inverse de celles en vigueur. Mais que celles-ci reposeraient sur le civisme de la population, dont le goût pour le spectaculaire ne laisse rien augurer de bon.

 

Nous n’avons pas seulement les dirigeants que nous méritons, nous avons également des règles qui sont le reflet de nos comportements.

 

Nous sommes bien en « absurdie ».

 

 

                                                                                              Marc Albert CHAIGNEAU

                                                                                              Suresnes , le 11 décembre 2020

 

 

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