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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 19:44

Dans mon éducation, notamment religieuse, où elle était peu distinguée de l’envie, la jalousie était considérée comme un sentiment vil, à fuir de toute sa force d’âme.

 

Dans la confusion actuelle des mœurs, elle semble souvent considérée comme une preuve d’amour.

 

Mais d’abord, de quel sentiment s’agit-il ? Il commence par une émotion, une sensation de manque qui devient douloureuse. A ce stade, elle peut se manifester par des pleurs, des récriminations, des reproches, des colères et déterminer des comportements violents.

 

La forme de jalousie la plus courante est la jalousie amoureuse. Il en existe d’autres, qu’il convient de ne pas confondre avec l’envie. Celle-ci ne met en cause que deux éléments, celui qui désire et l’objet du désir. La jalousie en nécessite trois, le troisième étant celui qui détient ou semble détenir l’objet du désir.

 

La jalousie repose sur un sentiment et un lien préexistant. Un enfant est jaloux du membre de sa fratrie né après lui. Qui lui retire, particulièrement lorsqu’il est l’ainé, une partie de l’amour exclusif que lui vouaient ses parents, ou l’un d’entre eux.

 

Elle ne concerne pas que l’amour, mais tous les sentiments constituant un lien affectif privilégié avec un proche. L’amitié, l’admiration, la confiance, le dévouement, voire des comportements comme la générosité ou la prodigalité…

 

Il est difficile de rester serein en étant jaloux. Bien sûr, nous n’avons pas tous la sérénité pour objectif. Néanmoins nous avons la nécessité, sinon le désir, d’avoir un comportement policé, pour vivre en société.

 

Mon but n’est pas plus de décrire les affres de la jalousie, que de la combattre ou de la fuir. Je me limite à vouloir l’analyser pour la maîtriser, ou au moins en limiter les effets dans le comportement.

 

Je suis convaincu que les comportements violents qui sont dus à la jalousie, le sont par manque d’analyse, d’introspection. Dans mon activité de conseil, j’utilisais souvent la formule : « Dites-moi : Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Et je vous dirais : Pourquoi.

 

La question du pourquoi, de la cause ou des causes, doit venir en dernier. Si l’on a pris conscience, analysé, tout ce qui s’est passé pour aboutir au sentiment, il se trouve automatiquement désamorcé, car relativisé. Ce qui permet d’éviter tout comportement violent.

 

La presse, les médias, les politiques, exploitent souvent ce sentiment pour justifier l’attaque et les mesures coercitives, qu’ils souhaitent prendre envers tel ou tel, personne, entreprise, groupe ou catégorie. Le moyen de se défendre de leur apporter un soutien pour leurs malversations consiste à analyser la réalité des conséquences, des mesures qui sont proposées. Si l’on en est pas capable, de se renseigner auprès d’un spécialiste, ou d’effectuer des recherches. Il y a toujours beaucoup à découvrir sur les conséquences, qui ne sont que très rarement le reflet des intentions. Ou des arguments prétendus ou annoncés.

 

 

                                                                                               Marc Albert CHAIGNEAU

                                                                                               Puteaux, le 11 février 2017

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